Jeûne de la femme enceinte ou allaitante

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Jeûne de la femme enceinte ou allaitante

Si le jeûne est difficile à supporter ou qu’elle craint pour sa santé ou celle de son enfant, la femme enceinte ou allaitante n’est pas dans l’obligation de jeûner. Elle devra alors rattraper ces jours.

  • 2 « La Vache », v.286 : {Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.}
  • Anas ibn Mālik (qu’Allah l’agrée) rapporte que le prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Allah a dispensé le voyageur du jeûne et de la moitié de la prière. Il a également dispensé la femme enceinte ou allaitante du jeûne. » Rapporté par Abou Dāoūd, at-Tirmidhi, an-Nassāï, Ibn Mājah et Ahmed. Ce hadith est acceptable (hassan).
  • Ibn Abbās (qu’Allah les agrée) a dit, à propos du verset : « C’était une dérogation pour l’homme et la femme âgés qui ne pouvaient pas jeûner, de nourrir à la place un pauvre pour chaque jour. Ainsi que pour la femme enceinte ou allaitante, qui a peur pour son enfant, elle a une dérogation pour rompre le jeune et doit nourrir un pauvre ». Rapporté par Abou Dāoūd. Ce hadith est acceptable (hassan).
  • Par analogie avec le malade qui craint pour sa santé et la personne âgée qui n’a pas la capacité de jeûner.

 

Différentes situations :

  • Si elle a peur pour sa propre santé : elle a le droit de ne pas jeûner et elle devra rattraper ses jours comme le malade qui n’est pas atteint d’une maladie incurable.

Elle n’aura pas à nourrir des pauvres en compensation, puisqu’elle est en capacité de rattraper ses jours.

  • Si elle a peur pour la santé de son enfant (nourrisson ou fœtus) : elle a également le droit de ne pas jeûner et elle devra rattraper ses jours.

La majorité des savants considèrent qu’elle doit également nourrir un pauvre pour chaque jour de jeûne, en plus de ses jours à rattraper.

  • D’après la parole d’Ibn Abbas (qu’Allah les agrée) : « Ainsi que pour la femme enceinte ou allaitante, qui a peur pour son enfant, elle a une dérogation pour rompre le jeune et doit nourrir un pauvre. »